Les vitrages, un outil prioritaire de la performance énergétique (crédit : LG Concept) |
Si le sujet de la performance énergétique fait la part belle à l'isolation et aux équipements peu énergivores, rares sont les professionnels qui évoquent spontanément les menuiseries. Pourtant, des fenêtres vieillissantes et mal adaptées peuvent ruiner un bilan énergétique aussi sûrement qu'une mauvaise isolation. Et de fait, le remplacement des vitrages est considéré comme prioritaire et systématique dans la rénovation énergétique des bâtiments. Comme la ventilation, un autre "oublié", le choix des vitrages est donc d'une importance cruciale pour réussir une stratégie efficace de performance énergétique et, à l'instar de l'isolation, il n'est pas toujours facile de se repérer dans ce catalogue de solutions. Panorama des enjeux de ce marché qui, grâce à RT 2012, se dynamise surtout grâce à l'innovation.
Selon l'ADEME, les déperditions de chaleur provoquées par les baies vitrées sont de l'ordre de 30% dans les bâtiments tertiaires et de 10 à 15% dans les logements, qui ont souvent de moins grandes huisseries. Elles sont donc loin d'être négligeables et font parties intégrantes des efforts de performance énergétique. Simple, double ou triple vitrage, le nombre de parois ne suffit pas à faire d'une fenêtre un outil efficace. Les menuiseries doivent également être étudiées afin de rompre les ponts thermiques et de supporter le poids du vitrage, tout en s'adaptant, de la manière la plus étanche possible, aux ouvertures. Afin d'offrir des repères aux professionnels et particuliers, un classement AEV (Air-Eau-Vent) a été mis en place pour évaluer la performance des fenêtres. Dans le cadre de la performance énergétique, elle se mesure sur une échelle de 1 à 4 (classement à l'air), la classe A4 étant la meilleure et la plus recommandée par l'ADEME.