mercredi 22 avril 2015

Qu’attendre du rapport de la Cour des comptes sur le logement en Île-de-France ?

Dernier rapport avec des changements profonds ? (source : ouest-france.fr)

Juridiction financière faisant autorité concernant les finances publiques, la Cour des comptes s’en est allé de son rapport sur le logement, se focalisant sur la région Île-de-France. Sans surprise, elle démontre l’incohérence des politiques, étalée sur les deux dernières décennies. Ainsi, pour résumer, tout n’est pas qu’une question d’argent mais surtout de coordination et de ciblage.

Bien évidemment, le rapport a été diversement accueilli mais beaucoup en ont fait – à tort ou à raison – une analyse politique, pour ne pas dire mesquine. D’une part, en avançant que la politique est inefficace. En ces temps de défiance vis-à-vis des élus, le rapport est du pain béni pour ceux qui dénoncent les « incompétents et les parasites ». D’autre part, en renouvelant leurs critiques sur le logement social, synonyme de « profiteurs du système ». Ce qui est loin d’être le cas.

Ainsi, à l’image du rapport de la mission d’évaluation de la politique du logement, celui de la Cour des comptes, parce qu’il fait une analyse rigoureuse de la situation, mérite une lecture attentive. Loin d’être un énième rapport, l’intérêt porte surtout sur les réponses des administrations, organismes et collectivité concernés, démontrant une certaine proximité des constats de chacun sur le sujet et des propositions pour remédier à ces problèmes. De fait, une question légitime se pose : qu’attendons-nous pour les mettre en œuvre ?

mercredi 8 avril 2015

Les chantiers : zones de non droit ?

La fatalité n'a plus sa place sur les chantiers (source : coocoonhome.com)

Décidément, rien n’est épargné aux professionnels du bâtiment et des travaux publics. Inconséquence des politiques, crise historique, contrefaçon… Ne manquait plus que les dégradations et les vols sur les chantiers en augmentation, sans parler de la délinquance voire du racket pur et simple.

Marseille, fidèle à sa (triste) réputation est venu rappeler récemment ce à quoi sont confrontés certains salariés et patrons dans leur vie professionnelle. Mais le pire est que ce contexte semble se généraliser à l’ensemble du territoire national. Phénomène nouveau ? Pas vraiment, car la prise de conscience a eu lieu il y a maintenant sept ans sans que des solutions tangibles aient été apportées, tant par les services de l’Etat que par les instances patronales ou syndicales.

Toutefois, alors que ces effractions étaient historiquement mises sur le compte de la fatalité, leur aggravation pourrait finalement amener un sursaut salvateur. Marseille serait-elle ainsi à l’avant-garde du renouveau ?