Les toits de Paris au patrimoine mondial ?
L’actualité
contemporaine est marquée par des enjeux qui transcendent les clivages
religieux, politiques, sexuels ou géographiques. Sans oublier les effets du
numérique, déclencheur et facilitateur de débats, mêlant souvent – et malheureusement
– vacuités et outrances, quand
ce
même monde numérique n’est pas accusé de tous les maux.
Dans le BTP,
des enjeux propres au secteur se retrouvent accaparés par différents acteurs.
La question ne porte pas sur leur légitimité – après tout, qui peut
interdire à quelqu’un de s’exprimer sur un sujet ? – mais sur les
arguments avancés et la teneur du débat. En effet, il est sain, dans une
démocratie comme la nôtre (et on ne parle pas que de politique), que des
problématiques soient discutées et que chacun puisse apporter son point de vue,
avec raison. La question de
l’isolation
thermique par l’extérieur et son impact inévitable sur le patrimoine national
nous a rappelé l’importance du débat, en tout cas, que celui-ci ne soit pas à
la main d’un certain nombre d’initiés œuvrant dans l’opacité.
En outre,
les débats cachent des enjeux bien plus importants qu’il n’y parait, moins d’ordre
économiques ou politiques que sociétaux. En clair, vers quoi voulons-nous aller ? Ainsi, dans la volonté de
faire classer par l’UNESCO les toits
parisiens, à l’initiative de la maire du 9
ème arrondissement Delphine
Bürkli, il y a bien plus qu’une
bataille
entre les anciens et les modernes.
Il y a la question de la priorité du moment mais aussi à long terme concernant la capitale.