La clause Molière pour atténuer les dérives du travail détaché ? (source : Libé)
Depuis février, et la proposition
de Laurent Wauquiez d’imposer aux ouvriers de « maîtriser le
français » sur les chantiers, la polémique enfle sur la place des
travailleurs détachés. Au-delà du micmac médiatique, cette problématique met
surtout en lumière les manœuvres des uns et des autres, entre caricatures,
dénonciations de dumping social et réalités du terrain.
Bien comprendre ce qu’est un
travailleur détaché
Introduit en 1996 par la
directive 96/71/CE, un travailleur détaché est un salarié envoyé à titre
temporaire dans un autre pays de l’Union européenne par son employeur. Ce
dernier a alors l’obligation de respecter les règles essentielles du marché du
travail où se fait le détachement, notamment le
salaire minimum et le temps de travail maximal. Le plombier polonais, ou l’ouvrier
espagnol, portugais ou roumain – soit, dans l’ordre, les quatre nationalités
les plus représentées parmi les travailleurs détachés présents en France – sont
donc, à l’instar de leurs homologues français, payés au minimum 9,76€ bruts de
l’heure.