Le greenwashing dans l'isolation, une pratique courante dans les groupes comme Rockwool et Saint-Gobain (crédit : Le Moniteur) |
Quel est le point commun entre Herta, Lucky Strike, Nivea, Volvic, MacDonald's ou encore Le Chat ? Toutes ces sociétés se sont plus au moins rendues coupables de greenwashing, cette nouvelle marotte des marketeurs qui cherchent à faire écolo pour vendre plus. Et si l'agroalimentaire, comme l'industrie automobile, ont sauté sur la démarche, les fabricants d'isolants n'ont pas tardé à leur emboîter le pas : labels divers, associations de protection de l'environnement, matériaux plus écolos les uns que les autres (comme évoqués il y a quelques semaines par Bâti 2030), la machine à laver plus vert essore à tout va, y compris les innovations qui contribuent, elles, réellement à préserver l'environnement.
Très tôt, l'ADEME s'est attaqué au greenwashing et l'a défini comme "l'utilisation abusive de l'argument écologique dans un message de communication". En bref, comment parer ses produits des vertus qu'ils n'ont pas. Le terme francisé, "éco-blanchiment", évoque bien la dimension mafieuse qui se dissimule derrière cette pratique, de plus en plus courante, et malheureusement, de plus en plus subtile. Le BTP n'échappe pas aux critiques : l'ADEME et l'ARPP évaluait déjà en 2010 à 30 % les pratiques douteuses de greenwashing dans le secteur de la construction, dans leur rapport "Publicité et Environnement". Et dans ce domaine, les fabricant d'isolants font preuve d'une imagination ultra-fertile.