Eco-conditionnalité : fin de crise pour le bâtiment ? (crédit : http://www.cotedor.fr)
Le débat sur la transition
énergétique a rappelé l’importance
du BTP dans la mise en place d’un nouveau modèle de développement
respectueux de l’environnement et soucieux du bien-être des individus. Pour ce
faire, des objectifs ont été assignés, notamment la rénovation de 500 000 logements
par an, d’ici à 2017. Toutefois, cela ne peut se réaliser qu’avec l’aide de l’Etat,
celui-ci ayant décidé de faciliter les financements au travers du critère d’éco-conditionnalité.
En effet, les travaux de
rénovation énergétique (isolation, changements des fenêtres, etc.) restent
relativement onéreux. Par conséquent, les propriétaires ne sont pas incités à
faire des travaux, sauf si des aides existent, comme par exemple le Crédit d’Impôt
Développement Durable (2005) ou l’éco-prêt. Toutefois, rien ne dit que les
résultats en termes d’économies d’énergie soient au rendez-vous.
Aussi, à travers la mise
en place de la mesure d’éco-conditionnalité, à partir du 1er
juillet 2014, le Gouvernement souhaite à la fois s’assurer de la réussite de la
transition énergétique (rénovation des logements) mais aussi que les ménages
aient des prestations de qualité fournies par des professionnels. L’éco-conditionnalité
est ainsi un moyen de contrôle financier afin d’atteindre des objectifs
quantitatifs et qualitatifs et non pas un simple plan de relance déguisé pour
le secteur.