Novembre 2014 : les pro-barrage de Sivens manifestent contre les « zadistes » à Albi
(source : tempsreel.nouvelobs.com)
La question
pourrait paraître incongrue tant les besoins en logements, en réfection d’infrastructures
ou la construction de nouvelles sont d’une nécessité criante pour notre pays. Ne
parlons pas de financement, il en existe de toutes sortes avec leurs
avantages et leurs inconvénients : la contrainte budgétaire rend l’Etat
précautionneux, le péage est regardé comme du racket, les impôts comme du vol,
quant aux partenariats
public-privé… Parlons plutôt de l’importance des infrastructures, socle à
la fois politique et économique d’un pays. Ou plutôt de leur utilité. Or, cette
notion ne revêt pas la même signification selon les époques, les générations ou
le bord politique.
Ainsi, il
est nécessaire de s’interroger sur la confiance que l’on porte aux responsables
politiques et économiques qui soutiennent le projet. En effet, comme le
rappelle le sociologue
Jean Viard : « tant que l’Etat a été perçu comme porteur de grands projets
motivés par l’intérêt collectif, l’aménagement du territoire a peu souffert de
contestation. Mais la société ne semble désormais plus tenir une vision claire
du bien public. Ces grands projets contestés sont synonymes de gâchis et de
gabegie. Là aussi, ce ne sont pas seulement des militants écolos qui le disent
mais la Cour des comptes ». Aussi, est-il permis de poser la question : y
a-t-il encore une envie d’infrastructures en France ?